Ensuite, a-t-il ajouté : « il faut une réforme forte du Code de procédure pénale de façon à limiter dans le temps les détentions préventives. » Sur ce point précis, il est d’avis que « l’État n’a pas assumé » après les réformes engagées en 2016. Dans la mesure où dit-il : « il y avait un Code qui était promu, qui était intéressant. »
Mais, « au dernier moment, ils l’ont enlevé. Parce qu’il y a une frilosité de la part des autorités qui n’osent pas modifier l’existant. C’est ça qui est dangereux. » Il pense « qu’il y a des injonctions sur le plan international, qui font pression sur l’État du Sénégal. »
A ce propos, l’ancien observateur de prison de confier : « il y a au niveau du Camp pénal, un quartier de haute sécurité, qui a été créé pour les présumés terroristes. Ce qui n’est pas évident. Mais, les conditions sont totalement inhumaines. Tout ça pour dire que l’État est dépendant des bailleurs ou des grandes puissances comme la France. Pour nous, il est urgent d’humaniser la détention au Sénégal. » Ce qui n’est pas encore le cas, a-t-il déclaré.
Il invite, enfin, le chef du gouvernement à « prendre son bâton de pèlerin » pour « décrisper » la tension politique.
Une liste qui s’ajoute à une feuille de route déclinée par le président Macky Sall, dans son message à la nation, prononcé vendredi : « les mesures d’allégement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, la lutte contre les inondations, la cherté du loyer, resteront pour moi, la priorité des priorités, a-t-il déclaré. Parce que mon souci, c’est de tout faire pour rendre le quotidien plus supportable pour tous. Dans cette optique, nous avons en perspectives de larges concertations avec toutes les parties prenantes, notamment les associations de consommateurs, les commerçants, et tous les acteurs, pour arrêter de nouvelles mesures ».
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