Oumar Seck du cabinet Emerging Africa Consulting, par ailleurs expert en Banque Finance, Gestion du Secteur Pgm (pétrole, gaz et mine), a articulé, il y a six mois, la stratégie de mobilisation des ressources financières de l’laer (Initiative africaine pour les énergies renouvelables) logée à la Banque africaine de développement (Bad) pour le financement du programme d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique (Er/Ee) de l’Afrique. Cette stratégie prévoit de lever au total 550 milliards de dollars (55 milliards de dollars par an) pour financer la transition énergétique du continent et installer 300 GW de capacité additionnelle d’énergie renouvelable de 2021 à 2030.
l’Afrique veut aller à son rythme
Durant la Cop26 (du 1er au 12 novembre à Glasgow en Écosse), la transition énergétique a dominé les débats. Mais selon les observateurs, il y a un gouffre entre les proclamations faites par les pays riches et émergeants pour atteindre la neutralité carbone dans les prochaines décennies et les actes concrets – notamment la promesse des pays riches de mobiliser 100 millions de dollars par an pour aider les pays en développement à faire face au dérèglement climatique. Continent le moins pollueur (avec moins de 3% des émissions de gaz à effet de serre), même s’il en subit plus les effets, l’Afrique veut aller à son rythme vers cette transition énergétique.